Préalable à toute construction, la mise en place d’un chantier de terrassement doit se faire selon des règles bien précises, dans un ordre défini. Ce chantier de gros œuvre nécessite en outre l’intervention de professionnels expérimentés ou équipés de manière à mener à bien le projet de terrassement. De l’étude du sol au remblai en passant par la préparation de terrain, la construction du système d’évacuation ou encore le décaissement et la viabilité du terrain : découvrez les différentes étapes d’un chantier de terrassement.
Étudier le sol
Avant de lancer les travaux, la première étape d’un chantier de terrassement consiste à mener une étude du sol. L’étude du sol nécessite bien évidemment de faire appel à des professionnels qualifiés disposant des compétences pour mener à bien cette dernière. En relevant les éventuels points d’amélioration à apporter, l’étude de sol permet en outre de définir des plans d’action pour la préparation du terrain et la mise en place de travaux (tranchées, extraction de terre, etc.) à effectuer avant de commencer le terrassement.
Comme dans n’importe quel projet de travaux, une étude de faisabilité est obligatoire pour définir les grands axes d’action. En fonction des plans réalisés au préalable par un architecte, les experts se rendent sur le terrain des futurs travaux afin d’étudier le site et de définir les différentes actions à réaliser, ainsi que les phases de travaux nécessaires à la construction des fondations.
Cette première étape du projet de terrassement est donc fondamentale aussi bien en termes de faisabilité que de sécurité quant à la construction à venir. Propriété des sols, environnement, moyens à mettre en œuvre et démarches à suivre dans le respect des consignes de sécurité : l’étude du sol représente une étape fondamentale de la mise en place d’un chantier de terrassement, aussi important soit-il.
Préparer le terrain
En fonction du terrain, les plans d’action sont différents, mais certaines actions restent nécessaires à mettre en place dans tous les cas, telles que la délimitation du terrain par piquetage, le drainage de la surface à terrasser ou encore le décapage et le remblai de la terre. La première étape consiste à limiter le terrain à l’aide de piquets. Un diagnostic doit également être réalisé afin de définir la nature du terrain (sableux, argileux, etc.), la vérification des emplacements prévus pour les passages des canalisations, mais aussi l’usage auquel sera dédié ce dernier.
En effet, si un terrain est dédié à la construction d’un bâtiment, la préparation de ce dernier différera de s’il doit accueillir un parking, une piscine ou encore un simple aménagement de jardin.). La préparation du terrain implique également la mise en place de voies d’accès pour les engins de chantier. En effet, cette étape ne doit pas être négligée, notamment dans le cadre de la mise en place d’un chantier de terrassement dans une zone difficile d’accès, dans la mesure où la création de ces voies d’accès aura un impact sur le budget des travaux.
Assez large, elle doit également être solide pour permettre aux véhicules de chantier – camions et engins de chantier – de passer sans difficulté même en cas de fortes intempéries (cette voie sert également à ce que la chenille d’un véhicule ne s’embourbe pas en cas de fortes pluies). Bien évidemment, il est également impératif de vérifier avant tout lancement de chantier que d’anciennes canalisations ou d’anciennes fondations ne sont plus présentes pour encombrer l’espace de travail, auquel cas il sera nécessaire de faire appel à un professionnel du BTP pour nettoyer le terrain.
Extraire la terre
Une fois le terrain diagnostiqué et balisé, les travaux peuvent commencer. Pour cela, il est impératif de creuser la terre afin de créer un espace qui sera dédié à la pose de canalisations. Cette extraction, réalisée à l’aide d’engins de chantiers spécifiques (tels que la décapeuse, la tractopelle muni d’un godet que vous pouvez retrouver sur Tr-Conseil, la chargeuse pour déplacer la terre ou encore le bulldozer à chenille caoutchouc) vise à déplacer la terre d’un point à un autre.
Qu’il s’agisse du volume de terre à déplacer, des trajets à effectuer ou des outils utilisés, cette étape doit impérativement être bien préparée en amont. De manière générale, l’extraction de la terre est une étape réalisée par un professionnel expérimenté à même de définir une durée précise de travaux. Ces travaux sont parfois nécessaire lors de l’installation d’un portail motorisé par une marque spécialisée. Pour l’extraction, le professionnel dispose des engins nécessaires.
Construire le système d’évacuation des eaux
Une fois la délimitation de terrain effectuée par piquetage et la terre extraite, la construction du système d’évacuation des eaux est une étape clé de votre chantier de terrassement. En effet, si cette dernière n’est pas correctement réalisée, les conséquences pourront s’avérer catastrophiques par la suite. Ce système s’installe en sous-sol, sous les fondations de la construction à venir. L’étape de la construction du système d’évacuation des eaux est très importante, car elle permet d’éviter le risque d’infiltration, mais également tous les dégâts pouvant être causés par une stagnation d’eau.
Ici encore, l’intervention de professionnels du BTP est indispensable pour réaliser un canal en béton, pentue du 5%, pour l’évacuation des eaux de pluie. L’installation des canalisations quant à elle – drains, caniveaux et regards – permettra à l’eau usée de ne pas stagner dans le sol. Une fois les installations mises en place, les drains devront être recouverts de gravillons afin de pallier à une probable infiltration des gravats.
Mise en place afin d’assurer la stabilité du terrain, même en cas d’intempérie et d’humidité, les travaux d’évacuation des eaux représentent donc une étape très importante du chantier de terrassement. Il est également important de signaler que les professionnels se réfèrent au contenu du « Plan Local d’Urbanisme – PLU – de la commune, ainsi qu’à la réglementation en vigueur au sein de cette dernière, afin de définir la profondeur idéale de l’installation des canalisations en fonction des besoins.
Décaisser
Première étape de déblai, le décaissement – étape également connue sous le nom de « décapage » – vise à enlever la couche végétale du chantier afin de ne garder que les couches les plus adaptées à la construction. Cette couche végétale superficielle est donc enlevée puis mise de côté sur le terrain afin d’être utilisée par la suite à la fin du chantier (possibilité de l’utiliser pour le jardin, etc.).
L’étape de décaissement fait intervenir un engin de chantier tel que la tractopelle, la pelleteuse, une mini pelle ou peut également être réalisée – en fonction de sa superficie – à l’aide d’une pelle. Cette étape vise également à déterminer les points d’accès à la future construction (garage, cave, porte d’entrée, etc.). La fin de l’étape de décaissement nécessite en outre l’intervention d’une dameuse afin de tasser la terre avant toute pose de revêtement tel que du gravier, du béton, du bitume ou encore des pavés. La profondeur du décapage à réaliser doit également être définie en amont en fonction des envies d’aménagements futurs de l’éventuel espace extérieur (installation d’une piscine, d’une terrasse, d’une maison, etc.).
Former les tranchées
Former les tranchées est une étape ici encore très importante du chantier de terrassement. Ces tranchées sont, en effet, creusées à l’endroit où seront construites les futures fondations de la construction. En fonction de l’impératif de leur profondeur (superficielle, semi-profonde, profonde), le terrain est ici encore piqueté afin de localiser les surfaces sur lesquelles le terrassier devra intervenir.
Après avoir été creusées, les tranchées sont remplies de béton de propreté puis d’une semelle en béton afin de garantir leur résistance. Il est ici important de noter que deux types de tranchées sont à définir : les tranchées en rigoles et les tranchées en pleine masse. En fonction de leur type, elles permettent de répartir le poids des murs de soutènement sur le sol. En fonction du mètre cube de la construction, de la qualité du terrain, mais également du projet dans sa globalité, le terrassier est à même d’estimer le coût et le temps nécessaire à la mise en place et à la bonne réalisation de cette étape cruciale du projet de terrassement.
Viabiliser le terrain
Viabiliser le terrain représente l’avant-dernière étape du chantier de terrassement. Eau, électricité, gaz : toutes ces installations indispensables à la future construction doivent être pensées et installées de manière réfléchie. Ici encore, l’intervention d’un professionnel semble indispensable dans la mesure où ce dernier dispose de l’expertise nécessaire à l’étude et au respect des consignes d’installation données par l’architecte de la future construction. L’emplacement des câbles et autres installations doit bien évidemment être pensé en amont de la réalisation du chantier, et il est en outre conseillé d’utiliser un système de couleur afin de ne pas se perdre dans les différentes installations.
Ces installations impliquent bien entendu la mise en place de câbles téléphoniques, des tuyaux de tout-à-l’égout, mais également de la fosse septique, installation primordiale et indispensable de tout logement. Cette dernière doit être posée selon des normes spécifiques, et demande une attention toute particulière quant à son choix et son installation qui devront être réalisés en fonction du nombre d’occupants de la future construction.
L’étape du remblai
L’étape du remblai est la phase finale d’un chantier de terrassement. Souvent précédée par la pose d’un film géotextile, cette dernière action vise à assurer la stabilité du terrain grâce au décapage et au remblaiement. Le remblai est en effet une étape qui consiste, à l’aide matériaux de construction (sable, terre, gravillons, etc.), à remplir et combler les fossés ou les creux dans le sol. La pose d’un film géotextile sert à stabiliser le terrain.
Ce tissu, en grande partie constitué de fibres synthétiques, se caractérise par une grande résistance. Également utilisé dans le domaine de la jardinerie professionnelle, le film géotextile est constitué en fibre perméable, ce qui lui permet de laisser l’eau s’infiltrer en évitant la prolifération de champignons et moisissures, tout en empêchant la repousse des végétaux. Lorsqu’il est installé sur le sol, le fil géotextile permet un excellent nivellement de ce dernier.
L’étape du remblai implique quant à elle l’utilisation de nombreuses techniques afin de solidifier le terrain, pour compacter le sol, éviter tout risque de glissement, et assurer la solidité des fondations. Cette étape fait intervenir des engins de chantier de nivellement qui seront utilisés afin d’aplanir le sol, pour lui donner son aspect final. Réalisée par un professionnel, elle assure la réalisation d’un remblai efficace et sans danger pour les futures constructions. Cette dernière étape clôt un chantier de terrassement, et permet au terrain de passer à la prochaine étape des travaux en accueillant la construction du bâtiment.
Ainsi, les étapes d’un chantier de terrassement nécessitent l’intervention d’un terrassier qualifié, un professionnel du BTP polyvalent qui dispose du matériel nécessaire à la réalisation de ces travaux de gros œuvre. En fonction de la surface de chantier, de la construction prévue, mais également de la nature et de l’accessibilité du terrain, un chantier de terrassement implique un certain coût, et demande du temps. Il est en outre indispensable de respecter l’ordre des étapes et de n’en louper aucune afin d’assurer à la future construction des fondations solides et fonctionnelles.